
Professeur de cégep pendant des années, aujourd’hui auteur jeunesse visitant régulièrement les écoles de la province, François Gravel a passé presque toute sa vie dans les salles de classe. En vingt-six courts textes, il revoit chacune des époques où il a fréquenté l’école et nous offre de multiples portraits qui font rire – parfois jaune – et éclairent toutes les facettes de cet univers. Un recueil à mettre entre toutes les mains, surtout celles des enseignants!

L’école québécoise n’a pas échappé à l’idéologie néolibérale ; elle est actuellement résolument inscrite dans l’économie de marché. Le rôle que lui attribuent les pouvoirs ératiques se circonscrit conséquemment dans le cadre d’une « économie de la connaissance » au sein de laquelle les individus sont appelés à se constituer un capital humain. Cette marchandisation du savoir et de l’éducation a des conséquences importantes sur les personnes évoluant dans le système scolaire, d’abord les élèves, mais également les enseignant-es qui subissent une redéfinition de leur profession. Que devient l’école sous l’emprise de la logique néolibérale ? Que devient le travail enseignant ? Que devient l’apprentissage ?
Cet essai analyse les pratiques gestionnaires issues de la Nouvelle Gestion publique (NGP), laquelle opérationnalise l’idéologie néolibérale dans les services publics, plus particulièrement dans le système scolaire. Il vise d’abord à situer les fondements de ce système pour mieux prendre la mesure des bouleversements générés. Il dresse ensuite un court portrait du cadre normatif qui balise les actions des gestionnaires et du personnel enseignant. Une analyse sociopolitique de la NGP permet d’examiner l’un de ses outils les plus répandus : la gestion axée sur les résultats… quantifiables.

Mitaines mouillées, invasion de sauterelles, petits plaisirs et gros chagrins… Être enseignante de première année, c’est aussi savoir jongler avec une foule d’imprévus ! Et quand la journée prend fin, Olivia n’est pas moins occupée. Ses jumeaux de quatre ans, parfois aussi turbulents et pleins de surprises que toute sa classe réunie, ont tôt fait de lui rappeler son deuxième métier : celui de maman. À l’aube de la rentrée, la fatigue se fait sentir, et de nombreuses émotions la chamboulent. Entre le travail, ses enfants et son amoureux qui s’éloigne tranquillement, Olivia ne sait plus où mettre ses priorités. Le temps serait-il venu pour elle de se réorienter ? D’abandonner ses élèves qu’elle adore ? En puisant dans de nouvelles amitiés et dans les bonheurs qui égayent son quotidien, Olivia veut retrouver la passion qui l’a poussée vers l’enseignement. Une année scolaire. Dix mois. Cent quatre-vingt jours et des poussières. Une année qui lui fera vivre des moments de grâce et des moments d’horreur ; des arrivées merveilleuses, mais aussi des départs douloureux…

Du préscolaire au secondaire en passant par l’enseignement spécialisé et l’enseignement aux adultes, ce sont des milliers de personnes au Québec qui ont choisi un métier d’une grande portée sociale, éthique et politique. Spécialiste des questions d’éducation, Normand Baillargeon s’est adjoint l’aide d’une vingtaine d’enseignants de tous les niveaux pour expliquer aux nombreux aspirants ce qui les attend. Les témoignages de cette généreuse équipe ponctuent ce livre où, fidèle à lui-même, Baillargeon fait s’éclairer mutuellement la réalité concrète et les savoirs théoriques.
Comment se remettre en question tout en restant une figure d’autorité? Comment assurer l’équilibre entre les exigences de l’institution et la réalité du milieu? Comment choisir au mieux son école, sa spécialisation? Comment résister aux coups durs d’une carrière qui n’est jamais (et qui ne devrait jamais être) de tout repos? Voilà quelques,unes des questions auxquelles Enseigner au Québec s’efforce de répondre, tout en faisant le portrait d’un univers où l’idéal et la pratique sont en constant amalgame.

« De toute urgence, il faut faire de l’éducation notre priorité nationale », affirme Jean-François Roberge. Plus encore, il faut carrément réinventer l’école parce que, de toute évidence, ça ne va plus. Écoles délabrées, taux de décrochage alarmant, analphabétisme grimpant : les Québécois ne peuvent plus rester les bras croisés. Investir davantage ne suffit pas. Il faut changer notre façon de faire. Pour ce, tous les groupes impliqués dans le réseau scolaire doivent accepter de renoncer à leurs intérêts corporatistes et n’avoir désormais qu’un seul but en tête : donner priorité à l’élève. Ouvrir des maternelles pour les enfants de 4 ans dans toutes les écoles ? Rendre l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans ? Miser sur le parascolaire ? Créer un ordre professionnel des enseignants ? Jean-François Roberge ose mettre de l’avant des idées novatrices qui susciteront bien des discussions. « En clair, insiste l’auteur, notre survivance comme peuple dépend de notre capacité à valoriser l’éducation. Il faudra en avoir le courage. Ainsi, nous pourrons lutter contre la pauvreté, contrer l’intimidation, défendre notre langue et relancer notre économie. »